Gouffre de Lajoux (Creux Koby) - Jura - SUISSE

mercredi 3 juillet 2013
par  Cécile
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Le gouffre de Lajoux ou Creux Koby est le plus profond du canton du Jura. En 1999 le Spéléo-Club Jura (SCJ) engage des travaux. Après plusieurs séances de désobstruction le passage est ouvert.

Un peu de verticale ne faisant jamais de mal, c’est décidé, on va descendre (et surtout remonter !!). La petite équipe composée de Goëry, Fabien, Cécile et David (GRIMP 88) est gonflée à bloc et l’on est impatient de descendre !

Situé au fond d’une doline où l’eau coule directement dans l’entrée de la grotte, le gouffre est la perte d’un ruisseau issu des marais voisins.

On se doit donc d’être prudents et attentifs à la météo car les puits sont en toute saison arrosés et l’équipement hors crue ne permet malheureusement pas une progression à l’abri de l’eau. Attention aussi aux pluies abondantes, le débit augmente rapidement.


Après un rapide repérage des lieux le soir précédent, nous voilà en balade jusqu’au village où nous espérons trouver un coin de verdure pour planter nos tentes pour la nuit. En passant devant un gîte, nous sympathisons rapidement avec Pit, un Suisse Allemand responsable d’un groupe d’élèves en classe verte. Il nous propose gentiment de planter nos tentes sur le terrain, à l’arrière du gîte.


Un emplacement agréable et à l’abri du vent, il n’en faut pas plus pour nous contenter ...


Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises et notre hôte, qui a bien sympathisé avec David et son légendaire sens du contact (sûrement dû au sourire Hollywoodien qui ne le quitte jamais !), nous propose même de venir manger au chaud avec eux. C’est inespéré et vraiment sympa !!! En échange, nous acceptons d’expliquer aux jeunes du groupe notre sport et ses spécificités.

Après une nuit sous tente pluvieuse et un froid pénétrant (et dire que l’on est fin juin ...), le petit déjeuner chaud (encore offert par Pit et son équipe), est réparateur !!


Nous rangeons notre matériel de camping et nous équipons rapidement. Une fois nos tenues enfilées et nos cordes enkités, nous nous retrouvons face à une quarantaine de jeunes. Mais ce sont des Suisses allemands et aucun de nous ne parle allemand ... Heureusement, leur professeur de français fait la traduction et nous voilà partis dans nos explications sur la spéléologie. Le courant passe bien, les jeunes s’intéressent et les questions fusent : "Êtes-vous en danger de mort ?", "Pourquoi descendez-vous sous terre ?", "Que faîtes quand vous êtes sous terre ?", "Pourquoi les combinaisons ne sont pas toutes de la même couleur ?" ...

Pour terminer, une corde est attachée dans l’arbre voisin et David leur fait avec brio une petite démonstration des techniques utilisées sur corde.
Un groupe vraiment sympa et intéressé par notre activité, nous commençons bien notre journée ! Les jeunes se dispersent pour partir faire une balade à vélo, nous ramassons notre matos, et direction le gouffre de Lajoux !





Un groupe sympathique et curieux sous un grand soleil, voilà de quoi ravir les spéléos passionnés que nous sommes !!




La chance est encore avec nous et c’est sous un joli soleil que nous nous apprêtons à nous engouffrer dans les profondeurs de Lajoux.



Panneau d’explications sur l’historique du gouffre à proximité de la doline



A l’entrée, le ruisseau ne coule qu’un petit peu et nous décidons de nous engager. C’est David qui part équiper. La descente se fait sous un petit filet d’eau rafraîchissant mais rapidement, durant l’attente, le froid est là ...En effet, même si ne nous sommes plus sous le filet d’eau du premier puits, l’eau goutte et suinte de toute les parois il est impossible de se mettre au sec.




Y’a pas à dire ça caille ...


Mais l’équipement est aérien et assez technique. Il y a des nombreuses dév et des fractios qui ne sont pas toujours faciles à atteindre.





L’équipement se poursuit ...



Contrairement au creux d’Entier visité hier, nous ne sommes pas ici dans un paysage de calcite blanche mais plutôt dans quelque chose d’alpin, où l’on trouve des coulées de calcites noires.




Des paysages atypiques où les photos sont malheureusement difficiles à cause de l’humidité omniprésente



La descente se poursuit jusqu’à environ -150 où nous sommes contraints de nous arrêter par manque de corde. Le record d’hier de -156 ne sera pas battu ! Pour David, c’est une première d’être descendu aussi profond !

En bas du P17, nous mangeons rapidement quelques barres énergétiques pour nous requinquer avant la remontée.





Finalement, nous avons fini par trouver quoi répondre à la question des jeunes de tout à l’heure : "Qu’est ce que vous faîtes quand vous êtes au fond ?". Bah nous, on mange des barres énergétiques périmées, et vous ?




Vu le froid qui commence à nous engourdir, on ne s’attarde pas et on commence à remonter rapidement. C’est Göéry qui déséquipe la première corde de 100m et c’est Cécile qui déséquipera la suivante.
La remontée nous réchauffera sans problème !




Et c’est la sortie après 4 h passées sous terre.


De retour au gîte, nos amis Suisses allemands ne sont pas encore revenus de leur balade en vélo. Nous leur laissons un petit mot pour les remercier de leur hospitalité et une adresse mail pour que l’on puisse rester en contact. Depuis, nous avons déjà échangés quelques mails. Comme quoi, une rencontre impromptue comme celle-ci peut nous apporter beaucoup !




Sources :


Site du spéléo-club Jura : http://www.speleoclubjura.com/



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