Un anniversaire à l’aven Aubert - Saint-Christol - VAUCLUSE

mercredi 22 avril 2015
par  Cécile, Claude
popularité : 3%

La naissance de l’aven Aubert est actée le 7 avril 2012. Il est donné pour l’un des plus beaux gouffres du plateau. Encore peu fréquenté, il est donc encore préservé. Un récent article dans le Spélunca n°130 en 2013 raconte la longue et incroyable aventure des explorateurs, comme seul la spéléologie peut en fournir. Les magnifiques photos en ont fait rêver plus d’un ... et plus d’une !


Il est donc décidé d’aller titiller les profondeurs du Plateau d’Albion le jour de l’anniversaire de la vice-présidente ... et avec des objectifs de records personnels de profondeur pour Cécile et Alex !


Après lecture des récits d’explos, étude des topos et de la fiche d’équipement en notre possession, la préparation des kits est lancée ! Si nous avons plus de cordes que nécessaire, par contre, les amarrages nous manquent ... Heureusement, la cavité est brochée donc pas besoin de plaquettes. Tout le monde est donc réquisitionné et le moindre mousqueton à vis en bonne état est stocké précieusement.
Au final, ce sont 6 kits et leurs 60 amarrages qui sont chargés dans le véhicule aux côtés de 9 spéléos Mandubiens impatients !



La tension est ici palpable : préparation méticuleuse des cordes, comptage et recomptage des mousquetons, mémorisation de la topographie ...




Arrivés sur place, 2 équipes se forment : l’équipe de tête composée de David, Alexandre, Cécile et Olivier, qui sera suivie quelques heures plus tard par Philippe, Arnaud, Claude, Patrick et Mickaël.



Les premiers habillés, porteurs de kits, ultra-motivés !



Et c’est parti !


L’entrée se situe dans une volière à faisans et a été busée pour plus de stabilité. Au cours des premiers mètres, de la mousse expansive a même été utilisée pour stabiliser une trémie. Les désobeurs en puissance qui sommeillent en nous ne profitent pour observer attentivement cette technique encore peu appliquée dans le Doubs ...


C’est Cécile qui démarre l’équipement, suivi d’Alex qui fait le "navigateur", annonçant les puits et les amarrages ... La progression se fait en douceur et devient, au fur et à mesure, de plus en plus aérienne.



Départ du Puits Arlette !


La deuxième équipe nous rejoint au niveau de la grande vire au dessus du puits de l’Adrénaline pendant que Cécile est au niveau du 3ème fractio.
L’installation de cette grande vire remontante est costaud à réaliser, mais la vice-Présidente s’en sort avec brio !



Ascension caractéristique de la grande vire et départ du puits de l’Adrénaline !



C’est parti pour le puits de l’Adrénaline ! La corde remontante mène au réseau Albert ...


Heureusement que la cavité est brochée car sinon, certains amarrages auraient été très difficiles à atteindre. En effet, le puits est équipé hors crue et nécessite de très longs pendules pour atteindre les amarrages. On imagine l’inoubliable partie de balançoire que Cécile s’est offert au dessus du grand vide ...



Sympa une partie de balançoire avec un peu d’éclairage sous les pieds ... (Photo issue de SPELUNCA n°130)


Il faut dire que la descente est vertigineuse et nos lampes ne suffisent pas à distinguer le fond du puits.
Les cordes bien préparées ont été calculées au mètre près : dans le dernier jet du puits, ça tombe pile-poil au centimètre près !


La descente du reste de la troupe se fait rapidement dans des puits toujours impressionnants par leur taille et leur régularité. Pendant ce temps, Cécile, suivie d’Alex, part équiper le puits de l’Aboutissement. Après quelques nœuds de huit et un Mickey, le tour est joué, à nous la descente ! Le puits est magnifique et à sa base, nous trouvons de nombreux silex incrustés dans la paroi. Motivés par ces beaux paysages alpins que nous découvrons, nous décidons d’avancer un peu et de visiter le méandre de l’Ankou amont.
Le but de la vice-Présidente est de battre son record de profondeur ... Après avoir vu quelques jolis gours, nous entrons dans le vif du méandre ... dans lequel nous ne ferons pas plus d’une dizaine de mètres ! Dommage mais pas si grave, ça nous donnera un prétexte pur y retourner ! Au final, en spéléo, l’important ce n’est pas de battre un record, nous ne sommes que de simples promeneurs dans des cathédrales de silex et de calcite ...



Avant le méandre, à la base du P54 qui suit le P100 de l’Adrénaline





Petite pause casse-croûte et remontée ...



Il faudra encore quelques heures pour déséquiper et ressortir le matériel ...





Pour clore la journée, passage au spa et karaoké jusqu’à l’aube ...


On peut dire qu’elle a été gâtée, notre vice-Présidente pour son anniversaire !


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