On perd le Nord au Sud ! Gouffre de Pourpevelle
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Belle journée presque hivernale, pour cette visite du Gouffre de Pourpevelle. Quelques degrés au-dessus de zéro à l’extérieur et une forte humidité ressentie ; il fera donc bien meilleur sous terre.
L’entrée de la cavité est au beau milieu d’un agréable bosquet, non loin de la route (à peine 100 mètres) sur la commune de Soye, près de l’Isle sur le Doubs. Il s’agit d’un puits naturel de plusieurs mètres de diamètre, et d’une dizaine de mètres de profondeur. Première descente facile, sous les branches des arbres qui encadrent le puits.
L’équipe des propres ... Heu des rouges !
Nous nous séparons alors en 2 groupes, suivant les 2 voies principales, Nord et Sud, pour éviter de bouchonner les uns à la suite des autres.
Côté Sud, le premier passage un peu plus étroit est facile, juste en bas du puits, car ça descend ; à la remontée dans l’autres sens, ça patinera un peu plus avec l’argile sur les rochers, mais sans grande difficulté. Le morceau de bravoure est plus loin : après 2 ou 3 descentes à la corde d’environ 6 mètres chacune, que Benoît et Mickaël équipent chacun à leur tour (au passage, nous pouvons admirer quelques très belles stalagmites, et même colonnes, en prime) c’est la grande descente dans le gouffre, 30 mètres, avec un fractio intermédiaire. A l’arrivée en bas, les descendeurs sont … brûlants, ce qui se sent même à travers les gants. Voilà qui préfigure l’énergie qu’il va falloir déployer plus tard pour remonter … .
En bas, très agréable découverte des galeries, qui sont spacieuses ; sauf pour les grands de plus d’1m80 qui ont davantage besoin de se courber. Nous contournons dans nos déambulations de beaux bassins aux contours insolites, remplis pour la plupart d’une eau parfaitement limpide, tandis que certains, moins nombreux sont complètement vides. La taille des bassins est très variable, allant de l’équivalent « lavabo » au modèle « baignoire d’angle de luxe ».
Lorsqu’il nous faut remonter, Vanessa remonte les 30 mètres assez rapidement, et je serai évidemment la seule des 4 à peiner, découvrant ainsi que le réglage de mon « torse » récemment acquis est largement perfectible, et que … je devrais courir au minimum une fois par semaine pour améliorer mon souffle et mon endurance. La patience de Vanessa, Benoît et Mickael est angélique, pendant ma longue ascension entrecoupée de pauses (bien essoufflée). Je ne peux même pas évoquer l’excuse du vertige … . Mais le summum, c’est le passage vers le haut de l’étroiture qui surmonte cette belle remontée : il faudra Vanessa tirant mes bras et m’encourageant, Benoît me faisant des appuis pour les pieds, poussant, encourageant aussi, bref, tout un « bintz », pour que je cesse enfin de faire bouchon. Sans eux, j’y serais encore !
Côté Nord, la descente se poursuit avec Daniel, Olivier, Nathanaël et Cécile.
Nathanaël, dont c’est seulement la 2ème sortie sous terre, apprend à maîtriser les fractio sans encombre et tente même avec succès le passage d’une dév !
Arrivés au bas, petite visite (c’est toujours aussi chouette !) et l’on se dirige vers un passage repéré il y a 15 jours d’où il nous semblait venir du froid. Le bidon et la gratounette sont vite en ordre de marche et une dizaine de bidons est tiré. La suite est moins prometteuse que prévu mais il faudrait revenir avec l’anémomètre pour affiner cette perception d’air froid.
La remontée s’organise avec Olivier au déséquipement. Nathanaël, toujours à l’aise, poursuit sa montée et passe les obstacles avec brio malgré une pédale trop courte. Derniers efforts pour la sortie du dernier puits et à la dernière brassée, voilà la pédale de Nath qui se casse net !
A la sortie, une dernière belle vision, puisqu’il fait complètement nuit : nos lampes éclairent au-dessus de nous les frondaisons des arbres qui entourent le puits d’accès -> fantomatique et poétique.
Direction le local pour une séance détricotage avant nettoyage et l’apéro - debriefing d’usage !