La porte des étoiles - Neuvon - PLOMBIERE LES DIJON
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Pour la deuxième année, le CDS21 organisait un week-end découverte du Neuvon. Le GSAM qui avait programmé cette belle classique depuis des années, a profité de l’occasion.
Finalement, 4 mandubiens : Cécile, Arnaud, Olivier et Claude, se sont retrouvés dans un gîte de Lantheney le vendredi 23 juin, pour attaquer de bonne heure l’exploration le lendemain.
Du coup, nous étions dans les premiers sur le site de la ferme de la Pérouse et parmis les premiers à descendre après l’inscription et les recommandations d’usage, vers 8 h.
Le réseau n’est pas très profond mais se développe sur plus de 20 km de magnifiques galeries. Longtemps accessible seulement par plongée via un siphon d’entrée, il bénéficie depuis quelques années d’une entrée artificielle creusée sur 40 m depuis le plateau, pendant 7 années ...
L’entrée est une buse fermée à clé, sous un grand abri de tôles. Après quelques petits puits et ressauts, un long rappel guidé sur câble (poulie recommandée) suivi d’une vire avec un pendule permet de descendre sans risque sous une trémie pour rejoindre le réseau quasi horizontal à -100 m.
Arrivé en bas des puits on ne peut rater une tente en couvertures de survies qui indique le sens de progression.
Nous avançons rapidement, des marques au sol (fils tendus très discrets) tracent un chemin protégeant des fragiles banquettes d’argile. C’est très sec, nous sommes en sueur, nous serons content de trouver l’actif pour un peu de fraicheur. Nous traversons les chicanes atteignons la salle de l’oasis et le superbe profil en forme d’as de pique renversé de 10 m x 10 m.
Nous arrivons enfin dans la grande salle du putsch qui porte bien son nom tant on imagine qu’elle résulte de l’explosion de plusieurs bombes. Pas très haute (2 à 3 m) mais très large et longue de plusieurs centaines de mètres.
Latéralement, une galerie plus intime et esthétique mène à la galerie de la porcelaine, très blanche avec des gours peu profonds.
Un bruit d’eau se fait entendre, nous arrivons dans la salle de la cascade ... Curieux ce jet d’eau qui jaillit d’un immense bloc de pierre !
Nous cassons la croute ici pour profiter du site. Arnaud, tout bouillant, part repéré l’accès à la galerie des Prédateurs.
Le retour se fait sans encombre, nous croisons les différents groupes et même des spéléos photographes du Doubs : Gérard et Guy.
En retour, en fonction des visiteurs rencontrés, Arnaud fait de puissants calculs pour estimer l’attente en bas du puits et l’heure de sortie ... donnée à 19 h !
Arrivé au puits, un groupe de 4 jurassiens attend, car ça coince au niveau du câble. Du coup une escapade s’impose dans la galerie opposée, dite « galerie des ours » qui correspond à une ancienne entrée naturelle dont la trace serait aujourd’hui enfouie sous le ballast de la voie ferrée. On y découvre plusieurs traces de griffes d’ours et une magnifique salle concrétionnée.
Finalement, après l’attente imposée, les difficultés de remonté le long du câble, la vire plein vide, ... nous sommes devant notre bière à 19 h !