Participation GSAM portage plongée Trou des SERIS - GONDENANS-LES-MOULINS

lundi 1er novembre 2021
par  Olivier
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Marlon Mendoça Dias est un spéléo-plongeur reconnu originaire des Pays-Bas. Les spéléos-plongeurs se comptent sur les doigts d’une main, et les spéléo-plongeurs dit "de fond de trou" sont encore plus rares. Marlon est de ceux-là.




Marlon prépare son matériel.



La reprise de l’exploration de la résurgence de Fourbanne à partir de 2015 avec ses compatriotes, fait parti de ses nombreux faits d’armes. C’est dans le cadre du "Fourbanne Exploration Project" que Marlon a fait connaissance avec le club local ASDC (Association Spéléologique du Doubs Central) qui avait initié l’exploration dans les années 80-90 (via le GSCB, JF Loeillot et C. Faivre - cf. publication Le Karst Comtois N°2 pages 129-138 toujours en vente ! ).



Le weekend de la Toussaint, Marlon a prévu de tremper ses palmes au Trou des Seris à Gondenans-les-Moulins. Le président de l’ASDC, Louis Hugueny, soucieux de la météo, opte pour le samedi 30 octobre 2021. Et fait appel aux copains spéléos du Doubs pour le portage des bouteilles.
Le GSAM répond présent !



Après les quelques préparatifs d’usage, vers 10h30, ce sont 7 spéléos qui entrent dans la cavité : Marlon, suivi de Louis, Thomas (ASDC-25), Fred (SC San Claudien-39) et Cécile, Benoit et Olivier (GSAM-25). Chacun porte des gros kits. Mais ce sont les courageux porteurs des bouteilles de 12 L qui souffrent le plus notamment dans les étroitures d’entrée.


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C’est parti !





Etroitures d’entrée délicates à négocier avec de gros kits ...



La cavité est magnifique avec de beaux volumes et de beaux passages concrétionnés savamment préservées. On en oublierait presque la mission du jour. Rien que la beauté des paysages souterrain justifie les quelques efforts.



Paysage souterrain




Quelques mètres avant les premiers bassins, nous nous changeons et enfilons nos néoprènes. Benoit, qui a pris de l’avance dès l’entrée, et a courageusement hérité d’un kit chargé d’une bouteille chauffe un peu. Au "vestiaire", certains ont du 5 mm voire du 9 mm pour le plongeur. A refaire, étant donné le faible niveau d’eau, sans doute serait-il préférable de ne s’équiper que d’un bas de néo.





Perception des néo et progression en eaux troubles ..





La progression continue dans une ambiance très canyon. L’eau allège les kits via la flottaison, merci Archimède ! Nous avançons prudemment car les marmites à fleur d’eau, peu visibles après le premier passage sont des pièges redoutables pour les genoux !



Enfin, nous arrivons au siphon terminal. Deux des kits qui ont servi de portage des bouteilles n’ont pas supporté le voyage. Des réparations de fortune des sangles ont été nécessaires mais ça passe. Finalement, ce sont les plus vieux kits en âge qui tiennent le plus le choc !





Marlon se prépare pour le "grand bain".






Avant de plonger, Marlon précise qu’il part pour environ 2 heures. La tête sous l’eau, équipé de 3 grosses bouteilles, nous le regardons s’éloigner à coup de palmes fluide suspendu dans un halo de lumière.




Mise à l’eau




Commence l’attente pour les porteurs. Une ficelle est encore en place au plafond au niveau du bivouac. Nous déployons les couvertures de survie et constituons un point chaud. Il manque les trombones et les pinces à linge pour fermer convenablement le tout, mais d’ordinaire c’est Michel qui gère. Et cette fois-ci il a du sagement nous attendre dehors. On se débrouille néanmoins pas si mal.



Au point chaud, on s’occupe comme de bons français : on fait la cuisine tout en racontant des conneries ! On se fait du thé, on mange des saucisses cuites. Thomas lance une compotée de semoule-lait en poudre et chocolat, souvenir de l’explo d’Autriche y parait … Un truc qui tient au corps, rien qu’à le regarder tu prends déjà 10 kgs.




Point chaud : tient, un péruvien au centre !





Ca passe tellement vite, qu’on en oublie presque la réparation des kits. Et 2 heures tapantes après le départ, on étend les clapotis signalant le retour du plongeur. Les néerlandais sont des gens très ponctuels.



En 2 heures, Marlon a pu réparer le fil d’ariane de la plongée précédente, réaliser la topographie et faire 25 mètres de premières supplémentaires afin d’appréhender la suite pour les futures explos. La " Seris sur le gâteau ;o) !". Au niveau courant et débit, la plongée semble avoir été optimale. On a hâte de voir la topo !



Le retour se fait sans encombre, avec le poids des bouteilles en plus de la fatigue accumulée. On apprécie l’accueil d’Anne et Michel à la sortie qui nous aident à tirer les sacs pour les derniers mètres.



La soirée se conclut autour d’un repas chaleureux et revigorant chez Louis. On remercie Anne et Cynthia pour la préparation.
Une expérience enrichissante qu’il faudra renouveler !







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