De l’usage du blaireau en spéléologie...

dimanche 8 mars 2020
par  Claude
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Ne dit-on pas que le chien est le meilleur ami de l’homme !

Pourtant, il y a quelques milliers d’années (environ 35 000 ans), le chien n’existait pas.
Ce serait le loup gris, l’ancêtre, qui aurait été domestiqué !
Depuis le Paléolithique, c’est plusieurs centaines de races présentant des variations et des différences très importantes qui ont été développées.
Passer du loup gris au chihuahua, cela laisse rêveur... et entre un chihuahua et un lévrier irlandais les rapports de taille sont de près de 1 à 10 et ceux de masse de 1 à 50, c’est dingue non !


Fort de ce constat, il serait plaisant d’envisager la domestication du blaireau pour en faire le meilleur ami du spéléologue.

On peut rêver et s’imaginer en prospection avec son blaireau dressé (ou dompter) gambadant autour de soi et fouinant dans tout ce qui ressemble à une dépression du terrain. Et notre animal, un blairhuahua (l’équivalant du chihuahua mais pour un blaireau...), utilisé en prospection grâce à sa petite taille et sa facilité à pénétrer dans toutes les anfractuosités du sol, nous fait comprendre, au moyen de comportements qui restent à définir, que le trou qu’il vient de visiter est intéressant, ou pas, pour son maitre.
Si le trou est intéressant, le maitre envoie alors son blaireau irlandais (l’équivalant du lévrier irlandais mais pour un blaireau...) pour agrandir les passages étroits.
Notre blaireau irlandais ayant accompli sa tache, le maitre n’a plus qu’à visiter la nouvelle cavité et réaliser la topographie !



Blaireau sortant de son terrier.

POURQUOI CHOISIR LE BLAIREAU ?

Le Blaireau européen porte le nom scientifique Meles meles. C’est la plus grosse espèce de Mustélidés d’Europe. Trapu et court sur pattes, il peut atteindre 70 cm de long (90 cm avec la queue, qui mesure 20 cm environ), pour 25 à 30 cm au garrot.
Il est très reconnaissable aux bandes longitudinales noires qu’il porte sur son museau blanc.
C’est un animal fouisseur, capable de construire de vastes galeries « familiales ».
Ses pattes robustes et pourvues de solides griffes ainsi que sa tête petite et d’allure conique évoquent une adaptation à une vie fouisseuse. Ses pattes puissantes lui permettent par ailleurs de courir à des pointes de 25 à 30 km/h.
Dans la faune européenne non aquatique, le blaireau est le meilleur terrassier ; pour creuser les galeries de son terrier, il peut déplacer jusqu’à 40 tonnes de terre. De ce point de vue on peut le classer parmi les espèces-ingénieur et facilitatrices comme le castor.


Patte avant du blaireau parfaitement adaptée au fouissage...


UN GRAND PROJET DU GSAM

A la fin de l’AG 2019 du club, un éminent scientifique, dit "La Globule" a présenté un projet d’avant garde très documenté sur l’animal avec un programme d’élevage et de domestication, le tout accompagné d’un budget prévisionnel.
Rien n’a été oublié avec pour commencer des études environnementales, comportementales et d’insémination sur les mustélidés.
Suivent, la capture d’un couple de blaireau, la sélection génétique des blairotins (petits des blaireaux), la création d’une blairgerie (ferme pour blaireau), avec gardiennage, alimentation, vétérinaire, assurance (prévoit même la perte de l’animal en exploration),...
Après l’on passe à l’entrainement, le dressage, la communication avec l’animal... et des développements qui vont de pair comme des études sur un harnais blairvertico (à développer avec un pro du matos spéléo pour le déplacement du blaireau dans les verticales), le système LIDAR (suivi des déplacements souterrain du blaireau depuis un PC), la remorque blairotière (utilisation pour les déplacements inter-karsts),...


Rencontre...

Et on en arrive aux retombées financières, car les seules subventions ne serviront qu’à lancer l’affaire.
Le premier poste sera assuré par les locations des animaux dressés à d’autres clubs avec les formations qui seront nécessaires.
Vient ensuite tous les produits dérivés : visite de la blairgerie, ventes de peluches, bières, bibelots, livres,...
En bref, d’après les estimations du spécialiste, l’affaire devient rentable au bout de la cinquième année...
Il s’en suit un vote très sérieux et l’affaire est entendue ! Pour l’histoire, il y a eu quand même quelques abstentions...
L’affaire est donc lancée !

LE BLAIREAU DÉJÀ BIEN PRÉSENT EN SPÉLÉO

SUR LES TRACES D’UN BLAIREAU
En chassant le blaireau, un métayer de la Dordogne découvre des grottes explorées. (Extrait du bulletin ASE N° 4 de 1946.)
Le 23 juillet, M. Boislard, métayer à Châtellerie, commune de Saint-Pierre-de-Côle (Dordogne), en poursuivant un blaireau sur le chemin des Reches, se trouva bientôt dans une grande caverne de 10 m de large, 1,80 m de haut et 60 m. de long.
Au fond de cette première caverne apparaissait une ouverture encombrée de terre et de cailloux donnant sur une autre salle qui n’a pas encore été explorée, mais qui paraît beaucoup plus importante et plus intéressante que la première.

En Franche-Comté, ce n’est pas moins de 28 grottes et gouffres qui portent le nom de "Blaireau".

TOUT SUR LE BLAIREAU

Expression
Quel blaireau : en langage militaire, un blaireau désignait un bleu (une jeune recrue, à cause de leur uniforme bleu), puis par extension une personne insignifiante, ridicule. C’est donc une insulte, comme un naze, un nul, un ringard, un tocard, un beauf.

Instrument
Brosse en poils de cet animal dont se servent les peintres et les doreurs.
Pinceau garni de ces poils dont on se sert, en se rasant, pour étaler et faire mousser le savon.


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