Erymnoceras coronatum, mollusque du Callovien
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Au cours de ses explorations souterraines, il n’est pas rare que le spéléo attentif tombe nez-à-nez avec d’étranges animaux fossilisés, témoins d’événements géologiques révolus...
Beaucoup plus que de simples matériaux d’étonnement voire de collectionneurs, ce sont de véritables objets d’Etudes, qui peuvent livrer d’importantes informations pour peu que l’on soit un peu curieux, et le spéléo l’est forcément par Nature !
Tout d’abord, le lieu de sa découverte est presque aussi important que le fossile en lui même. Chaque espèce fossile étant caractéristique d’une période plus ou moins longue, on peut dater la "strate calcaire" de sa découverte, on appelle cela des "marqueurs chronostratigraphiques" des temps géologiques !
Un charmant fossile a été découvert dans une cavité de Montenois en cours d’exploration. Il est typique du callovien moyen. Cela n’arrange pas forcément les affaires des spéléos qui visent plutôt le Bajocien prometteur de volume plus conséquent, mais on est déjà sur le chemin, c’est déjà ça ...
Quelques clics sur internet ne permettront pas de l’identifier précisément (google image a quand même ses limites), il faudra se reporter à un bouquin physique "guide des fossiles de France de JC Fischer, rien ne vaut le papier finalement !"
Après quelques feuilletages du bouquin (la recherche est souvent aussi passionnante que la trouvaille), la planche 76 sur 216 dévoile notre homme ou plutôt notre mollusque : le Erymnoceras coronatum !
Le Erymnoceras coronatum (Bruguière 1789) est un mollusque Céphalopodes Nautiloides, de la famille des Pachyceratidea (Buckman 1918), du Callovien moyen, espèce largement répandue en France et dans ses régions limitrophes.
Espèce-type du genre, index de la deuxième grande zone du Callovien (-160 à -154 millions d’années, à deux ou trois années près bien-sur ...) moyen.
Formes petites à grandes, incluant des formes microconques et des formes macroconques. Coronatiformes à rebord ombilical tuberculé. Costulation robuste bi- ou trifurquée. Tours adultes pouvant devenir lisses et contractés. Les formes rapportées au sous-genre Erymnocerites (Jeannet, 1951) se distinguent par des côtes secondaires plus nombreuses. Les Rollierites (Jeannet, 1951), plus évolutes et comprimées regroupent probablement certains microconques.
En bref résumé, bà les Fossiles, Quelles Histoires !