Quels liens étranges relient les spéléos à la musique ?

S’il est des études troublantes qu’un psychosociologue aventureux pourrait mener est bien la relation qui existe entre les membres (ou tout du moins certains) du GSAM et la musique.

Les "anciens" vous raconteront qu’un rapport a toujours existé, plus ou moins palpable. Mais ces dernières années, cette tendance s’est affinée jusqu’à son paroxysme le plus total et cette question existentielle : faut-il vraiment choisir entre la spéléo et la musique ?

Remémorons-nous les faits en identifiant quelques catégories pour y voir plus clair :

1/ Les chanteurs :

Tout d’abord il y a eu Jacky génial parolier, toujours chantonnant, qui avait même créé une chanson à la gloire du GSAM ! (recherchons les paroles désespérément !). Il avait réussi au cours d’un camp dans le Gard à associer les grenouilles à la chorale du club ...

Puis le Grand Marcassin ;

un répertoire parfois limité (les gamelles melles melles, les dindons dons dons, etc) mais un enthousiasme toujours intacte dans les grands espaces souterrains. Les initiés remarqueront un retour au source (normal pour un spéléo !) flagrant ses dernières années avec quelques reprises avant gardistes de compositions musicales ch’tit ou bollot rouch’ ("Y minjo des tomates", "tout ch’tit qui pisse", etc)

2/ Les musiciens amateurs

Combien le GSAM a t-il "perdu" de membres à cause de la musique ? Combien de choix déchirants se sont-ils déroulés à l’intérieur de corps de jeunes spéléos encore trop fragiles ? La musique a des armes et des ressources insoupçonnables et gagne malheureusement souvent ....

Citons par exemple :

Jean-Michel Rouleau qui faisait partie d’un orchestre local, mais qui ne nous a jamais montré son instrument !

Gwenael et Kévin, jeune spéléo prometteurs à un avenir épique, qui y ont renoncé pour se consacrer pleinement à la guitare et plus précisément la basse. Préférez la basse au bas des profondeurs, allez comprendre !

Seul Pilou résiste obstinément et associe guitare sèche (mais humide en tant de pluie) et spéléo. Son secret et la multiplication des centres d’intérêts pour faire diversion (Spéléo, Guitare, Country, ... et surtout bouf !).

3/ Les musiciens professionnels

Ils s’accrochent et oscillent ostensiblement mais nous savons qu’un rien les ferait pencher du côté obscur de la force.

Il y a bien-sur le petit gros qui a découvert en la cornemuse un moyen d’expression et certainement un plaisir qu’il n’aurait jamais soupçonné.

Puis le nonos, lui c’est le son : Malgré une oreille quelque peu défectueuse (il n’entend que ce qu’il veut comme tous ceux qui se disent sourds), il se prend pour Beethoven et capte dans l’air les ondes acoustiques qu’il arrange magiquement sur une sono à 15 pistes.

Vous remarquerez qu’associer ces deux activités (spéléo et musique) n’est pas sans risque : le corps lutte et les problématiques d’épaules en sont certainement le stigmate.

4/ Les faiseurs de son

Ils ne sont ni chanteur et serait incapable de différencier une clé de sol d’une clé à molette. Par contre, la tentation est forte et à ne pas négliger. Suffit d’un simple tulnic, roseau ou même de draperies sonores au fond d’une grotte pour prétexter d’une petite mélodie souvent expérimentale.

5/ La chorale

A la dernière expédition en Ardèche, on a vu apparaître une nouvelle dicipline, menée de main de maître par Pilou et sa guitare. Heureusement que l’on n’avait pas de voisin dans le camping.

Il y a vraiment quelque chose entre la musique et les spéléos et il serait tant de s’y pencher sérieusement avant que tous nos membres ne désertent le monde des glaiseux pour rallier celui des mélodieux. Notre président d’honneur a montré l’exemple en se perçant tel Ulysse dans Homère, un tympan afin de ne pas entendre les sirènes des mélodies envoûtantes. Cela suffira t il ? Avant que le GSAM ne devienne le Groupe Scientifique d’Accoustique Musicale ...

6/ Le karaoké

Que faire pour animer une soirée sans la guitare à Pilou ?
C’est Arnaud, pendant l’expédition Vaucluse 2015, qui a apporté la solution. Dans notre super gite, dégoté par la vice-présidente, une salle vidéo était proposée. Il suffisait de lancer un karaoké ... ce qui fut fait avec succès ! Tout les participants sont venus pousser un air de leur répertoire ...

7- Les évolutions

On dit que le génie ne s’arrête jamais et nous vous en offrons ici la preuve indéniable : certains d’entre nous, pris par un irrésistible talent (ou peut être même une folie irrépressible) , ont fait du matos spéléo de base un orchestre époustouflant ...

Le croll et le casque, deux indispensables du spéléo, sont ici les invités stars de l’orchestre spéléologique, sous la houlette du chef musical, Bertrand

Un studio Hi-Tech au service d’un résultat saisissant sous la main de maître du souverain des lieux

Deux titres phares seront réalisés : Les percutés de l’abîme et Magie des Profondeurs

A vous de les découvrir dans l’article qui leur est consacré : Les Percutés de l’Abîme

7- Les archéologues du son

Récemment au cours des journées du patrimoine, nous avons vu... surtout entendu des brames retentissants, claironnant et mal contrôlés.
Que s’est-il passé ?
Des spéléos mandubiens ont testé un carnyx (Instrument de musique celtique, de la famille des instruments à vent, de la sous-famille des cuivres. Cor de musique celtique de l’art celte, et de la mythologie celtique, à caractère guerrier, de l’âge du fer (VIIIe siècle av. J.-C. au Ier siècle av. J.-C.) il est utilisé lors des guerres chez les Celtes pour galvaniser et mener les troupes (musique d’ordonnance), et pour effrayer et impressionner l’ennemi) pour tenter d’atteindre la redoutable fureur frénétique guerrière .
Les carnyx étaient utilisés pour la motivation et la cohésion de groupe des guerriers celtes, pour leur faire atteindre leur redoutable « fureur frénétique guerrière » (sorte de transe guerrière morbide) pour répandre un sentiment de terreur paralysante sur les champs de bataille parmi les troupes ennemies.

Les archéologues du son...